
Les critères d’implantation des entreprises évoluent. Leurs dirigeants mettent l’accent sur la flexibilité, l’accessibilité et envisage le bureau comme levier de cohésion sociale et d’intégration. Ce qu’il faut retenir de la 3e édition du Baromètre des Implantations Tertiaires réalisée par l’Association des Directeurs Immobiliers.
Moins de mètres carrés, plus de sens dans les choix d’implantation
Flex-office, accessibilité, qualité des bureaux : selon la 3ᵉ édition du Baromètre des implantations tertiaires de l’ADI, les entreprises poursuivent la rationalisation de leur parc immobilier en misant sur des espaces mieux situés, plus flexibles et porteurs de lien social. Elles veulent moins de bureaux mais de meilleurs bureaux. Explications.
Offrir une expérience enrichie aux collaborateurs
Entre 2015 et 2024, 14 107 implantations et extensions d’immeubles tertiaires ont été dénombrées. Ces extensions ont créé 451 811 emplois. Dans le détail, en 2022, le nombre de projets a progressé de +10% par rapport à 2021 (1 521 projets dénombrés contre 1 387 en 2021), prolongeant le rebond post-Covid amorcé l’année précédente.
Cette hausse s’explique en partie par le rattrapage de projets mis en pause durant la crise sanitaire. L’inflation, la hausse des taux d’intérêt, le ralentissement de la croissance, l’avènement du télétravail et le déploiement du flex-office ont entraîné un ralentissement du nombre de projets d’implantations et d’extensions, qui reste néanmoins dynamique. En 2023, 1 287 implantations et extensions d’immeubles tertiaires ont été comptabilisées, et 1 203 en 2024.
Flex-office et renégociation des baux en hausse
La moitié des entreprises anticipent une baisse de leurs besoins en surface immobilière au cours des 5 prochaines années. Dans le détail, 39% des sondés estiment que les surfaces diminueront légèrement (jusqu’à 20%) et 11% considérablement (plus de 20%). Pour 26% des répondants, les besoins en surfaces tertiaires resteront stables. Toutefois, 21% des sondés pensent augmenter leurs surfaces.
Près de 70% des sondés indiquent avoir déployé le flex-office. Ainsi, au cours des trois dernières années, 69% des répondants ont réaménagé l’intérieur des bureaux ; 56% des entreprises ont renouvelé leurs baux tertiaires, dans la grande majorité des cas (91%) pour renégocier les conditions financières.

« Depuis cinq ans, les entreprises optimisent l’espace et rationalisent les implantations, en réaction au développement du télétravail et au déploiement du flex office. L’enjeu aujourd’hui n’est plus d’avoir moins de bureaux, mais d’avoir de meilleurs bureaux, qui offrent une expérience enrichie aux collaborateurs », précise Frédéric Goupil de Bouillé, Président – ADI.
Article rédigé par MySweetImmo