Le jeudi 10 avril, l’Association des Directeurs Immobiliers (ADI), en partenariat avec Colliers, a organisé une visite exclusive du siège de Materi’Act, situé à Villeurbanne. Ce centre de Recherche et Développement, filiale de Forvia, est dédié à la création de matériaux durables et à faible empreinte carbone, notamment pour l’industrie automobile. Une quinzaine de professionnels ont répondu présent pour découvrir ce projet innovant au cœur de la transition énergétique.
Décarbonation des matériaux
Créé en novembre 2022, Materi’Act vise à développer des matériaux recyclés et biosourcés afin de répondre aux besoins croissants de l’industrie tout en contribuant à la neutralité carbone. L’objectif est de réduire de 85 % les émissions de CO2 des matériaux développés pour le secteur de l’industrie automobile d’ici 2030.
Réemploi et upcycling à grande échelle
Lors de cette visite, les membres de l’ADI ont pu échanger avec les acteurs clés du projet : Bertrand Figueras, Directeur de Materi’Act Lyon, Mathilde Véron, Directrice du projet chez Colliers, et Matthieu Viguier, représentant Relyens, le propriétaire du bâtiment. Ce fut l’occasion de découvrir les choix architecturaux, environnementaux et fonctionnels qui ont guidé la conception du site.
La visite a révélé la démarche environnementale du site, qui repose sur deux piliers fondamentaux : réemploi et upcycling. Le bâtiment comme les aménagements intérieurs ont été pensés avant tout pour revaloriser l’existant (démarche éviter-réduire) puis pour maximiser l’utilisation de matériaux recyclés, avec des bureaux modulables et un environnement de travail qui respecte les principes d’économie circulaire. En effet, le mobilier a été reconditionné et réutilisé, les cloisons sont 100% réutilisées, les agencements sont réalisés à partir de plastiques et bois recyclés, minimisant ainsi l’empreinte environnementale de l’entreprise.
Stockage, transport et valorisation de matériaux
Le projet Materi’Act démontre que l’upcycling et le réemploi ne sont pas seulement des choix écologiques, mais sont économiquement viables. Mathilde Véron a précisé que, contrairement aux idées reçues, « une opération de réemploi n’est pas nécessairement plus coûteuse qu’une opération classique, à condition de bien préparer le projet : éviter en premier lieu le surplus de matière, sourcer local, panacher entre matériaux de réemploi et matériaux upcyclés. Le véritable défi réside dans l’organisation et la logistique car le transport et le stockage des matériaux récupérés peuvent entraîner des surcoûts. Le planning à deux vitesses (temps de préparation long, délais de décisions très courts pour sécuriser le gisement) est également un défi et nécessite une gouvernance de projet agile
Materi’Act, en chiffres
- 3 000 m²de bureaux aménagés
- 1 000 m² de zone sociale et de restaurant
- 1 000 m² d’atelier pilote
- 500 m² de laboratoire


