27 mars 2023

Les bureaux sont-ils toujours aussi vides ?

Organisation/Implantation

Mardi 22 mars, ce n’est pas à la bataille des chiffres qu’on assistait au petit-déjeuner de l’ADI, mais bien à la chasse aux bonnes idées pour résoudre enfin la problématique de l’intensité d’usage des bureaux qui, depuis la crise covid, n’arrivent plus à user de leurs atouts initiaux pour attirer les salariés.

À la question, “les bureaux sont-ils toujours aussi vides ?” posée par l’ADI aux intervenants de la table ronde… la réponse semble bien être oui. EDF, RATP, les constats sont les mêmes et les participants dans la salle semblaient bien les partager. La tendance qui se dessine est une occupation lissée sur la semaine à 50% environ, mais avec des variations importantes selon les jours de la semaine et la nature des métiers concernés.

Et pourtant, ce n’est pas aussi simple. Se dire que la solution est de ne plus suivre la tendance pré-covid qui consistait à réunir sur le lieu de travail tous les éléments pour être au bureau comme à la maison paraît une évidence. La solution ne réside pas dans la multiplication des services offerts au travail. Des études montrent en effet un écart important entre, d’un côté, le désir exprimé de disposer de services tels que conciergerie, salle de sport, etc … et la réalité qui indique qu’ils ne sont pas utilisés. Ce n’est pas simplement les espaces de bureau qu’il faut repenser.

C’est un changement complet de paradigme qu’il faut opérer allant de l’usage à la conception des immeubles.

La question n’est donc plus au désirable, mais au responsable. Quoi qu’il en soit, derrière le syndrome de la cabane, que certains analystes ont pu mettre en avant ces derniers mois, s’exprime aussi la conscience de devoir bâtir un modèle de société, ou du moins de ville, différente et responsable.

Ce grand mouvement qui balaie les certitudes sur les modes de travail est amplifié par la conscience collective qu’il faut agir de manière responsable. La “révolution du travail” à laquelle nous assistons est secouée par l’impératif écologique et sa traduction dans le modèle économique de nos sociétés. « Dette transports », « empreinte environnementale », à côté de l’équilibre vie personnelle-vie professionnelle, sont autant de termes entendus lors de ce débat et qui encouragent les professionnels de l’immobilier à écouter pour innover.

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