Immobilier tertiaire : les employeurs vont continuer à réduire leur empreinte immobilière. Initié en 2020, le mouvement de rationalisation des m² devrait se poursuivre ces cinq prochaines années, selon l’Association des directeurs immobiliers (ADI).
La décrue se poursuit. Seulement 1 203 implantations et extensions d’immeubles tertiaires ont été recensées à l’échelle nationale en 2024, selon le baromètre annuel de l’Association des directeurs immobiliers (ADI), publié le 8 avril. En 2023, 1287 projets avaient été dénombrés. En 2022 et 2021, deux années de rattrapage post-confinements : respectivement 1521 et 1387. Et en 2020 : 1101.
« Depuis cinq ans, les entreprises optimisent l’espace et rationalisent les implantations, en réaction au développement du télétravail et au déploiement du flex-office », résume Frédéric Goupil de Bouillé, président de l’association.
Ce mouvement de rationalisation va se poursuivre. Alors que la pratique du télétravail est désormais ancrée, avec une moyenne nationale de deux jours hebdomadaires, un employeur sur deux interrogé anticipe une baisse de ses besoins en m² au cours des cinq prochaines années. A la clé, un loyer moins élevé. De quoi se permettre une zone plus centrale, mieux desservie, regorgeant de commerces et services… « Les entreprises choisissent leurs bureaux comme les particuliers choisissent leur logement : elles veulent un emplacement stratégique qui maximise leur attractivité et leur capacité à fidéliser les talents », observe Barbara Kiraly, déléguée générale.
Article rédigé par Cyril Peter