9 mai 2022

Le Monde_ Le « flex office » bouleverse l’immobilier de bureau

Lu dans la presse

ENQUÊTE |Le recours accru au télétravail et les nouvelles demandes des salariés poussent les entreprises à revoir le modèle de leurs locaux. Les conséquences sont nombreuses pour le secteur et ses centaines de milliers de mètres carrés flambant neufs à écouler.

La table de travail est plus petite et interchangeable, mais les salles de réunion, 4, 6, 12 places, sont plus engageantes et bien plus nombreuses. Dans les couloirs, des bulles colorées pour téléphoner, avec ou sans canapé, ont fait leur apparition. Les escaliers sont placés au centre pour que les salariés s’y croisent et que les idées fusent, dit-on. Le midi, les comptoirs « bistrot », « rôtisserie », « végan » remplacent les bacs à crudités. Un colis, un panier de légumes à récupérer ? « Capucine », un prénom, un sourire, s’occupe de tout, after work et cours de prise de parole en public compris…

Bienvenue au bureau dans le monde d’après, celui de l’ère post-Covid-19, que découvrent les salariés à mesure que leur direction d’entreprise décide de déménager. C’est ainsi qu’à l’automne prochain les 4 000 cadres parisiens de CGI, une société de services numériques, 11 000 salariés en France, occuperont 5 des 14 niveaux que compte le Carré Michelet, un immeuble entièrement rénové à la Défense, dans les Hauts-de-Seine. Au passage, le groupe aura réuni toutes ses équipes au même endroit, lesquelles travailleront pour beaucoup en flex office, c’est-à-dire sans bureau fixe, et aura sérieusement réduit ses mètres carrés. D’ici à 2025, lorsque Total occupera, en face, les deux tours dessinées par Philippe Chiambaretta, les employés du siège travailleront, eux aussi, dans des locaux immaculés, avec des espaces « ouverts sur la ville », un jardin paysager sur le toit, mais, là encore, dans un peu moins grand – 130 000 mètres carrés, tout de même.

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Emeline Cazi

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