
Le télétravail a conduit à l’inoccupation de 5 millions de mètres carrés de bureaux en Île-de-France, certains immeubles étant détruits. Pour limiter l’impact écologique, les matériaux sont recyclés. La reconversion en logements est envisagée, avec des projets d’immeubles mixtes pour revitaliser les quartiers. Interview de Frédéric Goupil de Bouillé, président de l’Association des directeurs immobiliers (ADI).
Pourquoi détruire certains bureaux vacants ?
Frédéric Goupil de Bouillé a souligné la nécessité de « détruire » certains bureaux vides plutôt que de les réhabiliter. Plusieurs raisons expliquent cette position :
- Réhabilitation inefficace : Les bureaux anciens sont souvent mal adaptés aux besoins actuels, et les coûts de réhabilitation peuvent être supérieurs à ceux d’une reconstruction.
- Rentabilité : Face à des coûts de maintien élevés, les investisseurs préfèrent souvent démolir pour reconstruire des espaces plus rentables, adaptés aux besoins du marché.
- Transformation urbaine : La réutilisation des espaces vacants permet de répondre aux besoins de logement, tout en améliorant l’environnement urbain, avec des projets résidentiels ou des espaces publics.
- Impact environnemental : La reconstruction peut, dans certains cas, être plus écologique en utilisant des matériaux durables et en améliorant la performance énergétique.
Le futur des espaces de travail
La vacance des bureaux reflète l’évolution des modes de travail, avec une transition vers le télétravail et des espaces plus modulables. L’ADI accompagne les décideurs immobiliers dans cette réflexion pour trouver des solutions adaptées à ces nouvelles réalités.
Les bureaux vacants sont un signe d’une transformation urbaine et économique en cours. Parfois, la destruction de ces bâtiments peut offrir une réponse plus durable aux défis actuels.

« Aujourd’hui, un mètre carré dans le résidentielle est a peu près occupé au cours de la semaine à plus de 70%, alors que dans le bureau, on est entre 15% et 20% d’utilisation du même mètre carré. »
Reportage réalisé par Ludovic Romanens