Selon une étude EY, plus de la moitié d’entre eux prévoient une diminution de la surface de leurs locaux jusqu’à 30%. En parallèle, le bureau doit se réinventer pour attirer à nouveau les employés.
Après la déferlante du télétravail massif au plus fort de la crise sanitaire, les entreprises se voient contraintes de s’adapter aux nouvelles aspirations de leurs employés. Et leur volonté de travail à distance bouleverse les stratégies immobilières des dirigeants.
C’est ce que démontre le deuxième baromètre des implantations tertiaires en France mené par l’Association des directeurs immobiliers (ADI) et le cabinet EY. Il s’appuie sur une enquête menée depuis novembre 2021 auprès de 265 dirigeants (DRH, directeurs immobiliers, DAF, directeurs généraux) et l’analyse de plusieurs milliers d’implantations de services depuis 10 ans.
Le bureau, un espace de travail comme un autre
Parmi les principales tendances relevées, les auteurs de l’étude pointent la relativisation du concept même de «bureau». Ils prévoient qu’à horizon trois ans, les collaborateurs devraient passer 2,8 jours dans les locaux de leur entreprise et 2,2 en dehors (domicile, coworking, tiers-lieu). Déjà, ils avancent que 42 % des actifs franciliens peuvent travailler à distance en 2022, contre 20 % avant la crise sanitaire, reprenant les chiffres de l’Institut Paris Région. «Le bureau devient alors un espace parmi d’autres d’un même écosystème qui redéfinit le contrat social entre l’entreprise et ses salariés», écrivent-ils dans leur baromètre.