7 février 2024

Cinq questions sur la digitalisation des Directions de l’Immobilier

7 février 2024 | Innovation/Technologies

L’ADI a organisé le 7 février dernier un petit déjeuner débat à Paris autour des enjeux du digital. Retour en cinq points clés sur les conseils des experts. Quelques 90 personnes ont assisté à la table‐ronde.

Implémenter des innovations digitales dans ses process permet d’utiliser les technologies que nous utilisons tous dans notre quotidien, pour gagner en attractivité, mais aussi en efficacité, en productivité et en reconnaissance au sein de l’entreprise. « Nous sommes passés de la position de prestataire à celle de partenaire », assure Laurent Cavagna, Head of Real Estate digital twin and master plan d’Airbus.

« Il n’y a pas de freins particuliers associés à la culture française, assure Flora Jean-Baptiste, directrice du programme « Ville de demain » de Station F, qui a accompagné des entreprises à l’international tout au long de sa carrière. Pour être accepté, le changement doit être porteur de sens, générer de la valeur et être structurant. Il est important de mobiliser les collaborateurs en développant une vision partagée. La première question à se poser consiste à savoir pourquoi est-ce que je fais ce que je fais ? Ensuite, qu’attendre des collaborateurs ? Comment mon collaborateur, qui est un utilisateur de l’innovation, en bénéficiera le plus ? Comment créer du liant entre les métiers ? etc. »

Mieux vaut adopter une approche par segment et graduelle. « Nous avons commencé par la digitalisation de la gestion des baux sur l’ensemble de notre patrimoine, indique Nicolas Descabannes, Vice President Global Head of Real Estate de Schneider Electric. Puis sur le facility management, mais aussi l’expérience des employés suite au développement du flex‐office, et enfin, par la gestion du portefeuille. Nous pouvons à présent optimiser notre portefeuille et anticiper les décisions, avec des profils de sites différents. »

Au fil du temps, la digitalisation passe les murs de la direction immobilière et
sert l’ensemble des services de l’entreprise. Par exemple, le service des Ressources Humaines (RH) est impliqué en termes de performance de l’occupation des espaces et des modes de collaboration. Le service Développement durable (DD) s’intéresse particulièrement aux enjeux de performance énergétique. Les utilisateurs finaux, à savoir les collaborateurs, peuvent piloter leur consommation d’espaces et de services.

Digitaliser nécessite de se lancer dans l’inventaire du patrimoine. Une fois maîtrisé, en découle tout le reste : les simulations sont possibles, tout comme les conceptions de nouveaux services. « Le digital nous a permis de travailler bien en amont de la conception de nouveaux bâtiments, poursuit Laurent Cavagna. Pour qu’ils ne soient pas obsolètes dès leur livraison, nous nous sommes attachés à comprendre les besoins de la production, tout en apportant notre savoir‐faire. A présent, nous nous positionnons sur des enjeux d’avenir, comme la désartificialisation des sols, la maintenance… »

La première start up s’appelle Myre. Il s’agit d’une plateforme conçue pour tous les acteurs de la gestion immobilière. C’est un outil complet qui permet de collecter, gérer et piloter l’ensemble de ses actifs immobiliers dans un même environnement. Myre permet également d’optimiser la gestion de son patrimoine immobilier, d’améliorer son rendement en accédant aux informations essentielles pour prendre des décisions éclairées.

La seconde jeune pousse s’appelle Urbest. C’est une application collaborative de suivi de tâches pour les services aux occupants et de la maintenance. En Europe,
600 organisations utilisent Urbest chaque jour pour coordonner responsable immobilier avec gestionnaire de sites, intervenants et demandeurs.

Pour les adhérents : ces pitchs sont à retrouver sur le site internet de l’ADI, dans l’onglet “Replay et Podcasts”.

Partagez !

Partagez cet article.