30 septembre 2025

CEE : un levier stratégique pour financer la transition énergétique du tertiaire

30 septembre 2025 | Finances/Gestion

Le 30 septembre dernier, l’Association des Directeurs Immobiliers (ADI) a réuni ses adhérents dans les locaux d’ACT Commodities France pour une masterclass exclusive dédiée à un sujet au cœur de la transition énergétique : les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) — comprendre et maîtriser un dispositif clé du financement de la rénovation du tertiaire.

Un levier financier majeur

Créés par la loi POPE en 2005, les CEE représentent aujourd’hui en moyenne, plus de 5 milliards d’euros mobilisés chaque année pour financer les actions d’efficacité énergétique. « Le mécanisme français, actuellement dans sa 5ème période (2022-2025), est parmi les plus anciens et sans doute celui ayant le volume le plus important au sein de l’Union européenne », peut-on lire dans le rapport issu de la mission tripartie IGF-CGE-IGEDD, publié en octobre 2025 . Les CEE permettent de soutenir les travaux d’isolation, de chauffage, de ventilation, d’éclairage ou encore de pilotage énergétique — avec, dans certains cas, jusqu’à 100% du montant des opérations pris en charge.

ACT a rappelé que le dispositif, bien que complexe, repose sur une chaîne d’acteurs complémentaire : la puissance publique (qui fixe les obligations d’économie d’énergie aux obligés), les fournisseurs d’énergie (obligés), les délégataires et les mandataires, les installateurs, et bien sûr les propriétaires et gestionnaires immobiliers, véritables pivots de la performance énergétique du parc tertiaire.

Un dispositif en pleine mutation

La présentation a mis le focus sur la 6e période du dispositif CEE (2026–2030). Actuellement en cours de définition elle pourrait être marquée par :

– Une hausse des obligations de 25% par an pour les fournisseurs d’énergie,
– Une valorisation accrue des opérations liées aux énergies décarbonées,
– Et la reconduction des bonifications sur certaines technologies clés comme la pompe à chaleur, la géothermie ou les réseaux de chaleur urbains.

Dans ce contexte, la maîtrise du dispositif devient stratégique pour sécuriser les primes, anticiper les évolutions réglementaires (Décret Tertiaire, Décret BACS, Loi APER, etc.) et optimiser les investissements immobiliers.

ACT, partenaire des acteurs du tertiaire

« Dans un environnement complexe, nous proposons un accompagnement global qui consiste à proposer une valorisation maximale des subventions en recentrant la maîtrise du dispositif chez le maître d’ouvrage, a commencé Olivier Ouazana, Président d’ACT Commodities France. Les CEE ne sont pas qu’un outil de conformité, mais un véritable moteur de performance environnementale et économique. » Pour y parvenir, « notre mission porte sur le diagnostic énergétique et l’identification des gisements d’économie, le montage administratif et financier sur mesure, la mise à disposition d’une plateforme de gestion et de suivi des primes CEE », complète Arnaud Alart Directeur commercial Tertiaire d’ACT Commodities France.

Et comme un exemple vaut mieux que mille mots, les experts ont présenté un cas concret. « Le projet ELP Villabé (piloté par CBRE France), a permis de combiner des actions diverses, portant sur la rénovation énergétique, la mise en place d’une GTB et l’électrification du chauffage, pour un gain de 70% d’efficacité énergétique et une réduction de 75% des émissions de CO₂ », ont expliqué Nicolas Bouquart directeur associé CBRE ESG et Maxime Dulac directeur associé CBRE ESG.

L’ensemble du campus comprendra 10 bâtiments : 8 bâtiments adaptés aux activités, dites « tertiaires » incluant une partie de la R&D et 2 bâtiments dédiés aux moyens d’essais, aux ateliers et aux différents laboratoires de Recherche & Développement. Avec la transformation de ce site, historiquement industriel, Stellantis a également voulu créer 20 000 m² d’espaces verts en pleine terre favorisant la biodiversité, la connexion à la nature et à l’environnement immédiat du bord de seine, et contribuant au bien‐être des salariés.

Espace cafétéria d’un immeuble dédié aux activités R&D.

Plusieurs défis ont été relevés : le premier concerne le délai avec un calendrier très ambitieux entre la décision en juillet 2021, les différents permis de démolir et de construire obtenus en août 2022 et la date d’entrée dans les lieux prévue à partir de cet été avec le redémarrage des 1ers moyens d’essais. Le deuxième défi concerne les contraintes environnementales, extrêmement exigeantes. Il a fallu également intervenir sur l’existant, « tailler », à proprement parler, le bâtiment, afin de créer ce nouveau site distinct de l’usine mais aussi, pour créer des nouveaux espaces plus ouverts, plus fonctionnels, plus cohérents de l’expérience sur site de demain. Ces opérations assez lourdes ont dû avoir lieu tout en maintenant l’activité de l’atelier d’emboutissage attenant. Enfin, et du fait du planning très serré, la réhabilitation, la construction des nouveaux bâtiments et l’implantation physiques des moyens d’essais ont été menés de front et dans le même calendrier .

L’ensemble du campus comprendra 10 bâtiments : 8 bâtiments adaptés aux activités, dites « tertiaires » incluant une partie de la R&D et 2 bâtiments dédiés aux moyens d’essais, aux ateliers et aux différents laboratoires de Recherche & Développement. Avec la transformation de ce site, historiquement industriel, Stellantis a également voulu créer 20 000 m² d’espaces verts en pleine terre favorisant la biodiversité, la connexion à la nature et à l’environnement immédiat du bord de seine, et contribuant au bien‐être des salariés.

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