9 septembre 2022

Business Immo_L’ADI signe un manifeste pour accélérer la « nécessaire » réindustrialisation de la France

Lu dans la presse

Article
9 septembre 2022

L’Association des directeurs immobiliers a dévoilé, ce jour, son manifeste pour la « nécessaire » réindustrialisation de la France, comprenant 12 propositions. Le document est le fruit d’ateliers réunissant des directeurs immobiliers de grandes entreprises, de PME et d’ETI, ainsi que des experts.

« Dans le prolongement des politiques menées en faveur d’une réindustrialisation durable et innovante de la France, l’ADI, forte de l’expérience de ses membres et de la réflexion menée par Anne-Christine Brusset, vice-présidente, et son groupe de travail, entend accompagner ce processus en proposant des leviers d’action pragmatiques et neutres pour les finances publiques » souligne ainsi Laure-Reine Gapp, déléguée générale de l’ADI.

Parmi les priorités de l’ADI : améliorer l’accès à l’information. « Face à l’éparpillement des sources d’information, il est urgent de les rationnaliser en mutualisant l’ensemble des informations fournies par les collectivités au sein de la plate-forme unique Cartofriche, et garantir la lisibilité des opportunités foncières », souligne l’association, qui estime que la concertation doit être renforcée et anticipée, indépendamment des enquêtes publiques. « Il paraît par exemple essentiel que les entreprises concernées soient associées dès le début d’un processus de révision de PLU », explique-t-elle dans un communiqué. Elle propose ainsi de créer un outil recensant les projets de modifications de PLU et d’instaurer une étape de « préenquête publique » pour présenter aux administrés les intentions et enjeux du projet et recueillir très en amont leurs avis.

Simplifier les démarches administratives

Autre priorité : simplifier le cadre d’intervention et les démarches administratives. Pour l’ADI, il faut renforcer la compétence régionale en créant un nouveau cadre contractuel entre l’État et la Région dédié au développement industriel. « Les Régions, en charge du développement économique, pourront ainsi déployer une vision et une stratégie territoriale, réserver des zones aux implantations industrielles et contenir le prix du foncier sur ces espaces.»

Pour clarifier et assoir le cadre d’intervention, l’ADI propose de désigner un délégué interministériel chargé d’accompagner les Régions dans leur travail d’identification des sites fonciers et les aider à débloquer les projets localement. Mais également de créer un guichet unique dans chaque préfecture départementale. « Le porteur de projet aura alors un référent unique qui assurera la coordination des services de l’État. De la même manière, l’ensemble des pièces du projet sera déposé sur une plate-forme unique et dédiée », dit-elle. Troisième objectif : rendre plus attractif l’investissement dans l’immobilier industriel, qui évolue encore dans un environnement patrimonial traditionnel « qu’il convient de bousculer », insiste l’ADI. Préalable indispensable : la financiarisation des actifs immobiliers industriels, qui renforcera leur attractivité. Cette attractivité passe aussi par une révision de la fiscalité locale qui s’applique aux activités productives, « aujourd’hui trop variable d’une région à l’autre ce qui constitue un frein pour les investisseurs », explique l’ADI qui demande à ce que le niveau de taxation dépende du niveau de rentabilité du site.

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