6 juillet 2017

L’ADI : une association créatrice de valeur au service d’un métier stratégique pour l’entreprise de demain

Métier/Fonction immobilière

Lors de la réunion de l’Assemblée générale de l’Association des Directeurs Immobiliers (ADI) qui s’est tenue le 28 juin dernier, Christian Cléret, président de l’ADI, a annoncé son souhait de ne pas présenter sa candidature à sa succession devant le Conseil d’administration qui se tiendra le 10 juillet prochain. Il a ainsi présenté le bilan de ses six dernières années à la tête de l’association mû par la seule motivation de donner aux directeurs immobiliers toutes les clés pour s’adapter à un environnement en perpétuelle mutation. C’était aussi, pour Christian Cléret, l’occasion de dresser les grandes lignes des enjeux que l’association doit relever pour rester un lanceur d’alertes écouté, une structure influente des cercles de décisions autant immobiliers qu’économiques et, in fine, être un acteur reconnu de la construction de la ville et de la société de demain. Retour sur une transformation

Une association vue, connue et reconnue…

A la suite de l’Assemblée générale de 2011 qui m’a élu président, mon ambition était de faire « du développement de l’ADI la priorité [en accroissant le nombre de ses adhérents grâce à] une double stratégie : le développement des délégations régionales qui permettront de drainer les entreprises régionales, et l’enrichissement de l’offre de services de l’association à ses adhérents[1] ». En 6 ans, le bilan est bien au-delà de cette intention. L’ADI a su capitaliser sur ses forces et réunir les ressources nécessaires pour se transformer visiblement sur quatre axes :

D’un club de pairs à un réseau professionnel

L’ADI constitue aujourd’hui une force représentative large et incontestée. Dès 2014, on célèbre l’entrée du 400ème adhérent et en 2016, l’ADI est fière d’afficher plus de 410 adhérents. En 6 ans, le nombre d’adhérents est presque doublé. L’ADI s’est progressivement développée auprès de nouvelles cibles : acteurs publics, acteurs du retail et de la logistique…

Grâce à une programmation dense et soutenue de plus 40 événements à contenu diversifié/an, l’ADI a une activité moins confidentielle. Les rencontres entre les adhérents, si elles gardent toujours un caractère convivial, sont aussi l’endroit où les directeurs immobiliers captent de l’information de qualité nécessaire à leur activité quotidienne.

D’une production un peu confidentielle de travaux pragmatiques à la production d’idées neuves, larges et indépendantes

Dès 2012, l’ADI met en place un dispositif structuré de la production de ses savoirs en créant six commissions thématiques. Elle organise ainsi la veille et est en alerte sur son environnement, qu’elle observe, décrypte et analyse. Cette organisation permet à l’ADI d’être notamment présente sur les grands sujets de l’industrie immobilière : Pinel, PBD, DD, rénovation tertiaire. Ce long travail de structuration visant à positionner l’ADI comme producteur de contenus et lanceur d’alertes est parfaitement engagé avec l’instauration d’une nouvelle façon de produire les réflexions. 2014 est de ce point de vue l’année qui incarne le changement. Le groupe de travail aboutissant à la publication de l’ouvrage sur la reconversion des friches industrielles et urbaines et la façon d’organiser le recours à la mobilisation intellectuelle et financière de tous les acteurs, initient, au sein de l’ADI un modèle innovant de développement, d’acquisition et de formalisation des savoirs garant d’une plus grande autonomie et d’une plus grande audience de nos travaux : nouvelle structuration des instances de production en pôles d’études, partenariat avec la maison d’édition du Moniteur, création du Club des partenaires…

 

 D’un cercle assez fermé à une organisation ouverte sur son environnement et tournée vers l’avenir

Dès 2013, l’ADI se dote d’une organisation territoriale en créant les Délégations Régionales : Marseille, Toulouse et Lyon, puis Bordeaux en 2015. Cette initiative répond à la volonté d’être présent partout, mais aussi de se rapprocher des acteurs des territoires et des collectivités locales. Cette démarche rencontre un succès localisé, notamment grâce à l’investissement des décideurs publics locaux, comme Gérard Collomb ou encore Jean-Claude Gaudin, qui, par leur témoignage, reconnaissent le professionnalisme des directeurs immobiliers.

Autre symbole d’ouverture : la refonte des Statuts, adoptée 2015 ouvre l’ADI aux collaborateurs afin d’être en phase avec les mutations qui impactent le métier des directions immobilières. La création d’un « collège jeune » à l’ADI répond à la nécessité de préparer l’avenir et accompagner l’évolution de la pratique de l’immobilier au sein des entreprises, en collaboration avec les travaux de l’Observatoire des métiers

D’une association à une organisation professionnelle, moderne et créatrice de valeur

En 2013, l’ADI se dote de moyens et des ressources nécessaires au développement en créant une délégation générale, qui, au fil des ans, se sera étoffée, structurée et professionnalisée. L’ADI dispose aujourd’hui de trois permanents qualifiés qui œuvrent au développement de l’association. Le budget, qui a doublé en près de 6 ans, traduit ainsi le changement d’échelle opéré par l’ADI dans ses ambitions, ses actions et les services rendus aux adhérents.

… au service d’un métier stratégique pour l’entreprise de demain

Au terme de ses six années de présidence de l’ADI, je reste persuadé que l’action de l’association a accompagné l’essor du métier. Le constat est là : le directeur immobilier, en répondant à des enjeux aussi multiples que transverses, a démontré sa capacité à prendre en main des éléments essentiels de la performance des entreprises. Nous l’avons vu, chaque jour l’association s’attache à suivre la même ligne de conduite : accompagner les directeurs immobiliers et porter dans les débats publics les enjeux de toute la profession. À force de travail, de persévérance et de professionnalisme, nous avons su transformer nos convictions en expertises créatrices de valeur aujourd’hui reconnues par le monde de l’entreprise et nous avons su inscrire la compétence immobilière comme levier de performance des organisations.

Si le chemin parcouru, concomitamment par l’ADI et les directeurs immobiliers, est déjà conséquent, il n’en reste pas moins que les enjeux à relever par la profession pour accompagner le changement de paradigme économique des entreprises et la transformation de la société nécessitent la poursuite des efforts engagés.

Les phénomènes de numérisation et de digitalisation qui nous traversent modifient la géographie de notre économie et font émerger, avec eux, de nouveaux défis pour les entreprises, conduisant les dirigeants à infléchir, avec une rapidité inégalée leurs stratégies financière, environnementale, mais aussi spatiale et managériale. L’avènement de la société des urbains prédisant que d’ici 2050 plus de 75% de la population vivra dans les métropoles, laisse entrevoir que l’industrie l’immobilière dans son ensemble devra s’adapter et innover pour répondre aux défis de la densité, de l’accessibilité, de la qualité de vie et ce dans un cadre d’actions plus que jamais responsable face à l’urgence écologique.

La performance environnementale et la transformation managériale des entreprises, tout comme la construction de l’environnement urbain sont les chantiers des directeurs immobiliers d’aujourd’hui et de demain. En pilotant la performance globale immobilière, il met, de fait, en relation les différentes parties prenantes de l’entreprise avec les territoires. Conforter cette position et faire émerger le directeur immobilier comme un véritable connecteur des différents métiers internes et externes de l’entreprise, reste, selon moi, l’ambition que la profession doit relever.

De mon poste d’observation privilégié à la présidence de l’ADI, je sais qu’inscrire la profession dans la cartographie des acteurs qui contribueront à la transformation de notre environnement et façonneront la société de demain, est un combat. C’est un combat de tous les jours dans les organisations, que seule la mobilisation de chacun et le soutien apporté à l’action collective de l’association des directeurs immobiliers permettront de gagner.

Je formule ici pour l’association, son futur Bureau et pour la profession tous mes vœux de succès.

Christian CLERET
Président

[1] Rappel de l’ambition pour l’ADI formulée par le Président en 2011 – extrait du communiqué de presse

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